"La dégradation du marché du travail est aujourd'hui moins importante qu'au début de l'année" en France, s'est félicitée mercredi la ministre de l'Economie et de l'Emploi Christine Lagarde, après la publication du nombre d'inscrits à Pôle emploi en juillet.
Dans un communiqué, elle a constaté la hausse "limitée", "légère" et "contenue" du nombre de demandeurs d'emploi en fin de mois inscrits en catégorie A (+10.700 à 2,53 millions) y voyant un effet des "mesures prises par les pouvoirs publics depuis plusieurs mois".
Cette catégorie regroupe les demandeurs d'emploi à la recherche d'un emploi, quel que soit le type de contrat de travail demandé, et n'ayant pas travaillé dans le mois.
"La catégorie A regroupe les demandeurs d'emploi qui n'ont pas de travail: elle constitue la population cible des politiques de l'emploi", a souligné Mme Lagarde dans son communiqué.
Le Conseil national de l'information statistique (Cnis) recommande pour sa part, après les polémiques de 2007 sur les chiffres du chômage, de ne plus focaliser sur cette catégorie mais donner davantage d'importance aux demandeurs d'emploi inscrits accomplissant des actes positifs de recherche, c'est-à-dire l'ensemble des catégories.
Les catégories A, B et C regroupent les chômeurs dépourvus de toute activité, mais aussi ceux qui exercent une activité réduite et dont le nombre a pratiquement doublé au cours de la dernière décennie, "reflètant probablement l'évolution structurelle d'un marché du travail de plus en plus flexible", selon une étude du ministère de l'Emploi (Dares).
Etre demandeur d'emploi ne signifie pas forcément être indemnisé et certains se contentent pour avoir un revenu ou garder un pied dans le marché du travail d'une activité occasionnelle ou réduite.
"La pratique de l'activité réduite correspond souvent à des emplois courts à temps partiel, sous forme de CDD, de missions d'intérim ou de travail occasionnel", selon une autre étude du ministère.
En outre, "les contrats flexibles constituent généralement la première variable d'ajustement de l'emploi aux variations de l'économie", selon la même source.
Un demandeur d'emploi indemnisé qui reprend un emploi salarié peut conserver une partie de ses allocations si son salaire est inférieur à 70% de son salaire antérieur et s'il ne travaille pas plus de 110 heures par mois.
Le montant des allocations qu'il touche est alors réduit.