
Le produit intérieur brut (PIB) espagnol s'est replié de 1% au deuxième trimestre 2009 par rapport au premier, selon des chiffres provisoires publiés vendredi par l'Institut national de la statistique (Ine).
Le recul du PIB de l'Espagne en variation annuelle est de -4,1%, selon un communiqué de l'Ine.
L'Espagne reste ainsi profondément ancrée dans la récession, alors que l'Allemagne et la France, économies moteur de la zone euro, ont annoncé jeudi un retour inattendu de la croissance, avec une hausse de 0,3% de leur PIB au deuxième trimestre.
La récession s'adoucit toutefois en Espagne. Le recul du PIB observé au deuxième trimestre est en effet sensiblement inférieur à celui de 1,9% enregistré au premier trimestre par rapport au quatrième trimestre de 2008.
Cette baisse est supérieure d'une décimale à une prévision faite le 30 juillet par la Banque d'Espagne qui tablait sur une contraction de 0,9% de l'économie. Le gouvernement espagnol ne fait pas de prévisions trimestrielles sur l'évolution du PIB.

La contraction du PIB au deuxième trimestre est due à "une contribution plus négative de la demande nationale", en grande partie liée à un taux de chômage record au sein de l'UE (17,92%), contrairement à la relance de la consommation observée en France et en Allemagne.
Cette baisse de la demande nationale est "en partie compensée par l'apport positif des exportations", souligne l'Ine dans son communiqué.
La presse de droite a anticipé le mauvais résultat de l'économie espagnole, le quotidien El Mundo titrant vendredi en Une: "La France et l'Allemagne reviennent à la croissance, l'Espagne reste coulée", alors qu'ABC souligne: "La France et l'Allemagne abandonnent la récession avec l'Espagne en pleine crise".