Le gouvernement français, qui table sur un recul du produit intérieur brut (PIB) de 3% en 2009, n'a pas l'intention de réviser cette prévision dans l'immédiat malgré le retour surprise de la croissance au deuxième trimestre, a-t-on appris jeudi auprès du ministère de l'Economie.
"La réflexion est en cours, mais pour une éventuelle révision de nos prévisions, on va prendre le temps", a-t-on affirmé dans l'entourage de la ministre Christine Lagarde.
Le PIB de la France a augmenté de 0,3% au deuxième trimestre, a indiqué jeudi l'Insee, faisant mentir toutes les prévisions qui annonçaient une nouvelle baisse après quatre trimestres consécutifs de récession.
"Cela produit à l'évidence un aléa, le chiffre final pour l'année sera sans doute un peu moins mauvais que prévu", s'est-on borné à commenter à Bercy.
L'entourage de Mme Lagarde a relevé que l'investissement des entreprises restait "toujours préoccupant" même si sa chute "semble décélérer un peu".
"L'investissement restera vraisemblablement orienté à la baisse dans les prochains mois", a-t-on ajouté.
"Même si techniquement la récession est terminée, la crise n'est pas finie", a-t-on prévenu.