La SNCF envisage d'injecter 70 millions d'euros dans SeaFrance et de reclasser 411 salariés de sa filiale maritime contre l'application "dans les plus brefs délais" d'un plan de redressement, selon La Tribune de mardi.
La SNCF poserait comme condition l'application "dans les plus brefs délais" du plan de redressement annoncé en mai, qui prévoit 550 suppressions d'emplois, au lieu des 650 initialement annoncées en février, sur 1.580 (dont 1.300 navigants), a précisé La Tribune.
Interrogées par l'AFP, la SNCF et la compagnie de ferries ont refusé de commenter cette information publiée au moment où SeaFrance est au bord du dépôt de bilan en raison de la chute du marché de fret sur les liaisons transmanche.
"La SNCF est prête à jouer son rôle d'actionnaire en souscrivant à l'augmentation de capital", a assuré le directeur financier de la compagnie ferroviaire, David Azéma, sans en préciser le montant, dans une lettre aux salariés de SeaFrance publiée mardi dans La Voix du Nord.
"Nous continuons à perdre beaucoup d'argent, nous accumulons les déficits de trésorerie. La situation est désormais grave et SeaFrance est au bord du dépôt de bilan", ajoute M. Azéma.
Il souligne l'urgence "d'engager le processus", c'est-à-dire le plan de redressement annoncé en mai.
Par ailleurs, le quotidien économique met toutefois en garde contre une éventuelle incompatibilité avec la législation européenne.
"Il ne faudrait pas que Bruxelles puisse qualifier +ce coup de pouce+ d'aide d'Etat", avertit La Tribune.
filiale à 100% de la SNCF, SeaFrance a perdu 14 millions d'euros sur les quatre premiers mois de 2009, soit plus de 100.000 euros par jour, sous l'effet de la concurrence du Tunnel sous la Manche et de la crise économique.