L'euro se refaisait une santé vendredi en début d'échanges européens face au dollar, avant les chiffres du chômage américain en juillet très attendus pour l'évaluation de l'évolution de la première économie mondiale.
Vers 09H00 GMT (11H00 à Paris), l'euro s'inscrivait à 1,4361 dollar contre 1,4347 dollar jeudi vers 21H00 GMT.
Face au yen, la devise européenne reculait à 136,81 yens contre 136,94 yens la veille.
Le dollar était stable face à la devise nipponne à 95,41 yens contre 95,44 yens jeudi.
L'économie mondiale a cessé "sa chute libre", a estimé vendredi le président de la Banque centrale européenne (BCE).
Confirmant cet optimisme, en Allemagne, la machine à exporter s'est remise en marche en juin : l'excédent commercial de l'Allemagne a affiché en juin une hausse de 28,4% par rapport à mai, à 12,2 milliards d'euros.
La veille, Jean-Claude Trichet avait déjà affirmé que "la vitesse de contraction de l'économie" ralentissait "clairement" alors que la BCE avait décidé de laisser son principal taux directeur inchangé à 1%.
Jeudi également, le président américain Barack Obama s'était attaché à défendre bec et ongles sa politique de relance et à assurer aux Américains que le pays assistait au "début de la fin" de la crise économique.
Les chiffres mensuels du chômage sont attendus vendredi. Les analystes anticipent un taux de 9,6%. Ce serait du jamais vu depuis 26 ans.
"La réaction du dollar sera intéressante à observer. Il semble continuer à répondre en sens inverse des surprises qu'apportent les statistiques américaines (...) les marchés n'attendant pas un durcissement de la politique monétaire de la Fed tout de suite, mais attendant en revanche une réponse plus agressive des autres banques centrales", expliquaient les analystes de Barclays Capital.
Le billet vert, allégé de son lien à la politique monétaire américaine et à la différence de rendement avec les autres monnaies, était échangé par rapport à la montée ou au recul du goût du risque des marchés.
"Cependant des signes ont émergé cette semaine quant à la réticence des banques centrales britannique, canadienne et australienne à remonter leurs taux" notaient les analystes, qui anticipaient, si cela se confirmait, la fin de la logique selon laquelle le dollar s'affaiblit avec de bons indicateurs américains.
La livre sterling restait sous pression vendredi après la décision de la Banque d'Angleterre (BoE) de laisser son taux directeur inchangé et d'augmenter de 50 milliards de livres, à 175 milliards, son programme dit d'assouplissement quantitatif, consistant à racheter des actifs aux banques dans l'espoir de les inciter à prêter plus aux ménages et aux entreprises.
"Question taille, l'opération de la BoE est la plus importante par rapport à son poids dans le PIB (12,6% contre 12,4% aux Etats-Unis)", relevait Lee Hardman, de Bank of Tokyo-Mitsubishi.
A 09H00 GMT, la livre sterling continuait à reculer face à la monnaie européenne à 85,90 pence pour un euro et face au billet vert à 1,6737 dollar pour une livre.
La monnaie helvétique reculait face à l'euro à 1,5295 franc suisse pour un euro, et était stable face au dollar à 1,0649 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or s'échangeait à 960,60 dollars contre 964 dollars la veille au fixing du soir.
Cours de vendredi Cours de jeudi
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09H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4361 1,4347 EUR/JPY 136,81 136,94 EUR/CHF 1,5295 1,5284 EUR/GBP 0,8590 0,8548 USD/JPY 95,41 95,44 USD/CHF 1,0649 1,0652 GBP/USD 1,6737 1,6781