La Bourse de Paris a clôturé en hausse jeudi (+0,56%) dans un marché soutenu par une nette progression des valeurs financières, mais a limité ses gains en fin de séance sous l'effet d'un recul de Wall Street.
L'indice vedette a gagné 19,30 points à 3.477,83 points, dans un volume d'échanges de 3,132 milliards d'euros. Mercredi, il avait terminé en baisse de 0,51%, sur des prises de bénéfices.
En Europe, les autres places boursières ont également terminé en hausse: Londres a pris 0,93%, Francfort 0,32% et l'Eurostoxx 0,71%.
Le CAC 40 a de nouveau franchi temporairement le seuil de 3.500 points, avant de ralentir fortement sa hausse et même de passer brièvement en territoire négatif, après l'ouverture de la Bourse de New York, dont le recul en début de séance a pesé sur la place parisienne.
Le nombre d'inscriptions hebdomadaires de nouveaux chômeurs aux Etats-Unis est ressorti en baisse et inférieur aux attentes des analystes mais cette publication n'a pas suffi à rasséréner les investisseurs.
"L'emploi américain est surtout intéressant pour sa dimension prospective, pour ce qu'il reflète des conséquences à venir sur l'économie", explique Bertrand Lamielle, directeur de la gestion actions chez B*Capital (BNP Paribas).
"Les indicateurs avancés ISM (mesurant l'activité dans l'industrie et les services américains, publiés plus tôt cette semaine) ont arrêté de se détériorer, mais ils n'ont pas encore franchi la barre des 50 points" qui indiquerait une reprise de l'activité, ajoute-t-il.
Cependant, "après avoir pris 16% en deux semaines, le marché (parisien) peut bien souffler. Il est logique de constater une +baisse de consolidation+, c'est même plutôt sain", a estimé M. Lamielle.
Les valeurs financières, qui ont figuré parmi les plus fortes hausses de la cote, ont continué de soutenir le marché, à la suite de publications de résultats jugées positives cette semaine.
Dexia a grimpé de 10,91% à 6,20 euros, Société Générale de 3,25% à 50,70 euros et BNP Paribas de 2,73% à 53 euros.
Natixis, de son côté, s'est envolé de 15,80% à 2,25 euros, en raison de l'importante volatilité du titre.
Profitant des annonces positives, en matière de fréquentation, de la part de compagnies anglo-saxonnes, Air France-KLM s'est quant à lui adjugé 3,40% à 10,34 euros.
Pour sa part, Renault (+1,54% à 33,46 euros) a bénéficié du relèvement par Goldman Sachs de sa recommandation sur le titre.
Quant à Bonduelle, il s'est apprécié de 2,90% à 61 euros, après avoir publié un chiffre d'affaires en hausse de 2,3% pour l'exercice 2008/09 et confirmé ses objectifs de rentabilité opérationnelle.
En revanche, Veolia a enregistré la plus forte chute du CAC 40, s'effondrant de 6,05% à 22,87 euros, après avoir publié des résultats semestriels inférieurs aux attentes des analystes. Son concurrent Suez Environnement a cédé 2,12% à 13,12 euros.
Les groupes de services énergétiques ont également souffert: EDF a abandonné 0,26% à 33,53 euros et GDF Suez 0,58% à 26,34 euros.
Theolia (centrales éoliennes), après avoir bondi de 30% sur les trois premières séances de la semaine, a lâché jeudi 7,61% à 4,49 euros, victime de prises de bénéfices.