Le Parti socialiste s'est montré "surpris" mardi à l'annonce de la baisse des chiffres du chômage en juin "tant ces chiffres sont en contradiction avec la réalité économique du pays et la vie quotidienne des Français".
Le gouvernement a annoncé lundi une diminution en juin de 18.600 (-0,7%) du nombre de chômeurs inscrits en catégorie A et sans aucune activité, en métropole, à 2,524 millions, mais une progression à 3,634 millions (+9.200) si l'on ajoute les chômeurs exerçant une activité réduite.
"La stagnation des inscriptions à Pôle Emploi pour fin de CDD ou de missions d'intérim montre que nous sommes maintenant à un stade où la crise affecte les emplois permanents", assure dans un communiqué le secrétaire national au Travail et à l'Emploi du PS, Alain Vidalies.
Le PS souligne que "l'examen détaillé de ces statistiques révèle, qu'en un seul mois, les cessations d'inscriptions par défaut d'actualisation ont augmenté de 33.300! Aucune explication n'est donnée à ce phénomène singulier".
"Les salariés qui bénéficient d'un contrat de transition professionnelle ou d'une convention de reclassement personnalisée suite à un licenciement économique ne sont pas comptabilisés dans les demandeurs d'emplois, mais reconnus comme stagiaires de la formation professionnelle! Les chiffres du prochain mois seront d'ailleurs perturbés par cette règle surprenante", ajoute encore le PS.
Selon le communiqué, le PS appelle le gouvernement à "prolonger de 6 mois la durée d'indemnisation sur la base de 80% du salaire, étendre les contrats de transition professionnelle à l'ensemble des bassins d'emploi et porter la durée d'indemnisation à deux ans", et "augmenter le coût des licenciements pour les entreprises qui versent des dividendes ou rachètent leurs propres actions".