
Le dispositif de la médiation du crédit, créé pour aider les entreprises qui ont des difficultés à obtenir un crédit, a été prolongé jusqu'au 31 décembre 2010, lundi lors d'une cérémonie à l'Elysée.
Cet accord a été signé par la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, qui a remplacé le président Nicolas Sarkozy au lendemain de son hospitalisation, en présence du médiateur du crédit René Ricol, du gouverneur de la Banque de France Christian Noyer et de dirigeants d'établissements bancaires.
"Aujourd'hui, on continue à avoir des entreprises qui sont en difficultés financières et qui ont besoin du crédit. Dès lors que le médiateur continue à être efficace, il faut le maintenir", a expliqué Mme Lagarde. "On le garde jusqu'en décembre 2010 et ensuite, on le maintient en veille pour qu'il continue à être très attentif au fonctionnement du crédit dans notre pays entre les entreprises d'un côté et les banques de l'autre", a-t-elle ajouté.
Au 20 juillet, 14.045 entreprises avaient saisi la médiation et 1,16 milliard d'euros de financement avaient été débloqués. L'action du médiateur avait permis de conforter 6.015 sociétés et de préserver 118.012 emplois. "Nous sommes passés d'un impératif, quelque chose qui était imposé aux banques et aux assureurs-crédit, à une situation où ils sont tous d'accord pour dire que c'est nécessaire", s'est réjoui M. Ricol.
Selon le médiateur du crédit, il était "important" que cet accord soit signé maintenant car "de vraies questions de restructurations industrielles vont se poser à la rentrée et on n'aura alors plus le temps de discuter avec les banquiers pour savoir qui vient et qui ne vient pas".
Interrogé sur son avenir, René Ricol a affirmé vouloir "terminer la mission" que Nicolas Sarkozy lui a confiée.
"La première partie est faite puisque nous sommes arrivés à un accord de place et il faut que je mette en place le fonds de consolidation des capitaux propres (pour aider les entreprises qui ont des besoins immédiats de fonds propres, ndlr) début septembre", a-t-il souligné. "Je quitterai fin septembre. Il y a des noms qui circulent mais c'est au président de décider et pas à moi", a-t-il poursuivi.