La ministre de l'Economie Christine Lagarde et le secrétaire d'Etat à l'emploi Laurent Wauquiez ont signé jeudi une convention Activité partielle de longue durée (APLD) avec l'usine Bosch de Caen, qui permet de relever l'indemnisation du chômage partiel à 75% du salaire brut.
Cette convention s'inscrit dans une convention globale conclue récemment entre Bosch France (9.4000 personnes, 19 sites en France) et l'Etat, et qui selon le ministère de l'Economie est la première signée avec une entreprise au niveau national.
Selon le ministère de l'Economie, plusieurs dizaines d'autres conventions sont en cours de conclusion, au niveau de branches ou d'entreprises.
"Une allocation complémentaire en sus de l'allocation spécifique de chômage partiel est versée à l'employeur par l'Etat et l'Unedic", a indiqué Bosch dans un communiqué.
"L'idée est d'éviter le chômage face à une baisse d'activité qu'on ne peut empêcher", a résumé de son côté le secrétaire d'Etat à l'Emploi. "Pour une période de chômage partiel de trois mois, l'entreprise ne peut licencier pendant six mois" les salariés du site qui ont eu du chômage partiel, a-t-il précisé.
Premier syndicat du site, la CFDT a salué la signature de cette convention tout en soulignant qu'elle ne levait les menaces qui pèsent sur l'emploi ces Bosch France.
"On aurait préféré 100% d'indemnisation" comme c'est le cas chez Renault mais "on ne peut pas se plaindre" d'une amélioration de l'indemnisation, a ajouté Christophe Noël délégué FO, deuxième syndicat du site.
Pour porter à 75% du salaire brut l'indemnisation des salariés (contre 60% jusqu'à maintenant), l'Etat verse aux entreprises une allocation complémentaire de 1,9 euro par heure pour les 50 premières heures puis l'Unedic financera 3,9 euros après la 50ème heure.