Les syndicats des sociétés d'ingéniérie et de services informatiques se sont opposés au patronat du secteur (Syntec) lors de négociations sur le chômage partiel, au point de refuser de signer un procès-verbal de désaccord, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.
La branche compte quelque 700.000 emplois.
Syndicats et patronat n'ont pas réussi à se mettre à l'unisson notamment sur le niveau d'indemnisation du chômage partiel et son champ d'application, malgré une série de réunions de négociations depuis plusieurs mois.
Dans un communiqué, FO a expliqué sa décision de ne même pas signer le PV de désaccord par le fait que "la négociation n'a pas été menée à son terme" et que le chômage partiel peut quoi qu'il en soit être mis en place dans les entreprises.
Le Syntec-Ingéniérie a signé récemment avec l'Etat une convention portant de 60 à 75% du salaire brut son indemnisation. L'ingéniérie comprend quelque 220.000 salariés, dont de nombreux prestataires de la filière automobile en difficulté (Altran, Alten, Assystem...).
FO attend aussi l'application du dernier accord national sur des mesures d'urgence pour l'emploi conclu le 8 juillet et sur le point d'être entériné, qui doit élargir à la rentrée le chômage partiel.
L'ensemble des syndicats n'ont pas voulu signer le PV, d'après le Syntec.
Interrogé par l'AFP, un de ses responsables a déploré qu'il n'y ait pas d'accord alors qu'il "se serait imposé à toutes les entreprises". L'organisation patronale est prête à revenir à la table des négociations.
Le chômage partiel intéresse actuellement "une minorité d'entreprises de la branche, plutôt de grande taille, très actives dans le secteur automobile", d'après ce responsable.