
Les dirigeants du G8 ont fait état mercredi de "signes de stabilisation" de l'économie mais averti que des "risques importants" subsistaient et que la montée du chômage pouvait "remettre en cause la stabilité sociale".
"Alors qu'il existe des signes de stabilisation, et notamment une reprise des marchés boursiers (...), la situation reste incertaine et des risques importants continuent de peser sur la stabilité économique et financière", écrivent-ils dans cette déclaration commune sur l'économie dont une copie a été obtenue par l'AFP.
Les dirigeants, réunis jusqu'à vendredi à L'Aquila, dans le centre de l'Italie, préviennent notamment que "les effets de la crise économique sur les marchés du travail peuvent remettre en cause la stabilité sociale" dans ce document adopté lors d'un déjeuner de travail au premier jour de leur sommet.
Signe de ce début de stabilisation, le Fonds Monétaire International a annoncé mercredi qu'il avait revu en hausse de 0,6 point sa prévision de croissance pour l'économie mondiale en 2010, à 2,5%.

"L'économie mondiale commence à sortir d'une récession sans précédent depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, mais la stabilisation est inégale et la reprise sera probablement timide", a prévenu le FMI dans un rapport.
Pour 2009, le Fonds prévoit en revanche une contraction de l'activité économique mondiale de 1,4%, soit 0,1 point de plus que ce qu'il prévoyait en avril.
Si les dirigeants des Etats-Unis, de Russie, de Grande-Bretagne, de France, d'Allemagne, d'Italie, du Canada et du Japon continuent d'appeler à la poursuite des efforts de relance, ils indiquent qu'il est "nécessaire" de préparer des "stratégies de sortie" des plans de soutien.
Leurs ministres des Finances avaient demandé en juin au FMI de les aider à mettre en oeuvre ces stratégies.

Alors que ces plans ont fait exploser les déficits publics, les dirigeants du G8 indiquent qu'ils s'engagent à garantir "la viabilité budgétaire à moyen terme".
A propos des prix du pétrole, ils ont appelé les pays producteurs et consommateurs à "améliorer la transparence et renforcer leur dialogue afin de réduire la volatilité excessive du marché" qui pourrait peser sur la reprise. "Nous soulignons la nécessité de disposer de données fiables et récentes sur la demande, l'offre, les stocks, les capacités de réserve et les plans d'investissement", ont-ils dit.
Le président français Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique Gordon Brown avaient réclamé mercredi la définition d'une "fourchette de prix" du brut.
Fermes sur l'évasion fiscale, les dirigeants du G8 ont enfin affirmé qu'ils ne peuvent "continuer de tolérer que des volumes importants de capitaux soient cachés pour échapper à l'impôt".
"Une panoplie de contre-mesures efficaces qui pourrait être utilisée à l'encontre des pays qui ne respectent pas les normes internationales concernant la transparence fiscale doit être discutée et arrêtée", indiquent-ils.