Le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez juge "utile" que Pôle emploi aide à financer le permis de conduire de 20.000 chômeurs en 2010 et la location temporaire d'un véhicule à 20.000 chômeurs par an retrouvant un emploi, vendredi dans le Parisien/Aujourd'hui en France.
Jugeant qu'"il faut aller beaucoup plus loin pour que le manque de mobilité ne soit plus un obstacle", M. Wauquiez déclare au quotidien qu'il va "proposer deux mesures au conseil d'administration de Pôle emploi qui se réunit le 10 juillet". "Il me paraît utile que Pôle emploi finance à hauteur de 1.000 euros le permis de conduire de 20.000 chômeurs dès 2010", poursuit-il.
"Comme cela existe pour les intérimaires, quand un demandeur d'emploi retrouve un travail, je propose qu'on puisse lui mettre à disposition dans un délai de trois jours, un véhicule pour trois euros par jour maximum. Ce projet pourra durer trois mois, le temps que le demandeur d'emploi s'organise. Mon objectif est de 20.000 bénéficiaires par an", ajoute le secrétaire d'Etat.
Le budget consacré aux aides à la recherche d'emploi permettant, par exemple, la prise en charge des billets de train ou d'un déménagement a été doublé de 40 à 80 millions d'euros en 2009, souligne le secrétaire d'Etat.
En octobre 2008, il avait estimé à "100.000 à 150.000 demandeurs d'emplois, pour lesquels (ces aides à la mobilité, si elles étaient généralisées nldr), pourraient décrisper les choses", lors du lancement au Havre d'une expérience d'aide au financement du permis pour des chômeurs.
Des demandeurs d'emploi, qui ont un "projet précis (...) à 15 km de chez eux, je préfère leur payer un permis plutôt que leur donner des indemnisations chômage qui ne leur servent à rien et qui nous coûtent plus cher", avait-il précisé.
Sur les cinq premiers mois de 2009, le nombre d'inscrits au chômage (sans activité) a augmenté de près de 340.000 en métropole, à 2,5 millions.
Les demandeurs d'emploi sont soumis à une loi d'août 2008 les contraignant à réduire progressivement leurs prétentions de salaires et d'éloignement du lieu de travail. Un chômeur refusant deux fois de suite une "offre raisonnable" sera radié temporairement et privé d'allocations chômage pendant cette période.