La Caisse des dépôts (CDC) "doit être en mesure de dégager, chaque année, un résultat compris entre 1,3 et 1,4 milliard d'euros", a affirmé jeudi son directeur général, Augustin de Romanet, alors que l'établissement a publié sa première perte en 2008.
Pour lui, le modèle de la CDC "reste celui d'un établissement dont nous devons attendre un rendement de 8%" par an, a-t-il précisé lors de son audition devant la commission des Finances du Sénat.
La CDC a publié en 2008 une perte nette de 1,468 milliard d'euros, la première en près de 200 ans d'histoire, essentiellement attribuable à la baisse des marchés actions.
Comme il l'avait déjà indiqué, M. de Romanet a admis qu'il y avait eu un "malentendu" sur la question du dividende traditionnellement versé par la Caisse à l'Etat.
Informé du fait que la CDC ne pourrait lui verser de dividende au titre de 2008 car elle avait enregistré une perte, l'Etat "a été pris de court", selon le directeur général.
Une réflexion a alors été engagée sur le dividende, qui correspond habituellement à un tiers du résultat de la Caisse.
"Nous n'avons aucune difficulté à discuter avec l'Etat de nos relations financières", a insisté M. de Romanet.
La ministre de l'Economie Christine Lagarde a demandé à l'Inspection générale des Finances (IGF) un rapport sur la CDC, qui abordera notamment la question du dividende.
"Nous avons décidé d'ouvrir ce débat dans la sérénité", a commenté le président de la Commission de surveillance de la CDC, le député UMP Michel Bouvard, au sujet de cette réflexion sur l'articulation des relations entre Caisse et Etat.