Le président Nicolas Sarkozy a affirmé lundi devant le Congrès réuni à Versailles que la crise économique n'était "pas finie", ajoutant: "nous ne savons pas quand elle se terminera".
"La crise n'est pas finie, nous ne savons pas quand elle se terminera. Nous devons tout faire pour que ce soit le plus rapidement possible", a déclaré le chef de l'Etat au début de son discours.
"En attendant nous devons continuer à soutenir l'activité, nous devons continuer à garantir la stabilité de notre système bancaire, nous devons protéger nos concitoyens les plus fragiles, ceux qui souffrent le plus", a-t-il dit.
"Nous devons tout faire pour éviter que les victimes de la crise ne deviennent des exclus que nous ne pourrions plus réinsérer dans l'économie et dans la société. L'exclusion, c'est sans doute ce que la crise peut engendrer de plus grave", a ajouté M. Sarkozy.
"La crise est aussi un puissant révélateur de nos défaillances et de nos faiblesses et faire le dos rond en attendant que ça passe serait une erreur" a-t-il jugé estimant que "nous avons laissé faire la part trop belle au capital financier".
"Considérer la crise comme une parenthèse bientôt refermée, comme si on allait pouvoir se comporter comme avant serait une erreur fatale", a également dit le chef de l'Etat.
Le Premier ministre François Fillon avait déclaré la semaine dernière que la sortie de crise serait "très progressive", nuançant des propos qu'il avait tenus quelques jours plus tôt et qui lui avaient valu une sèche réplique du conseiller de l'Elysée Henri Guaino.