La prochaine fermeture de l'antenne Pôle emploi de la Ferté-Alais, petite commune francilienne en zone rurale, a suscité une petite manifestation du personnel à Corbeil-Essonnes jeudi, jour d'un appel national à la grève, a constaté un journaliste de l'AFP.
Une quinzaine d'agents Pôle emploi du département, dont les syndicats ont reçu le soutien d'élus de tous bords, y compris le député-maire UMP d'Etampes Franck Marlin, se sont rassemblés pour protester.
Selon Isabelle Rajaonarivello, secrétaire départementale SNU-FSU, la fermeture prévue à la fin du mois de ce point relais de La Ferté-Alais va entraîner des difficultés de transports pour les demandeurs d'emploi des 27 communes situées en zone rurale qui y sont suivis.
Ils devront en effet se tourner vers les agences de Corbeil-Essonnes et Etampes, "en moyenne à plus de 30 km de la Ferté-Alais" et cela va créer une "zone désertée par le service public de l'emploi", a-t-elle ajouté.
"Les gens qui n'ont pas les moyens de se déplacer seront radiés", a dit Sandrine Klein, agent de la Ferté-Alais, membre du SNU.
Une demi-douzaine de conseillers travaillent au Pôle emploi de la Ferté-Alais. Ils suivent jusqu'à 1.500 demandeurs d'emploi.
Il est prévu de fermer le site qui compte moins de 15 agents. 1.600 entreprises se trouvent dans le secteur, selon Mme Rajaonarivello.
La fusion ANPE-Assedic est censée améliorer les démarches des chômeurs, en leur évitant notamment de multiplier les déplacements.
La convention signée entre l'Etat et les partenaires sociaux le 2 avril prévoit que 80% des demandeurs d'emploi puissent accéder en moins de 30 minutes "par des moyens de transport usuels" à leur agence.
Le réseau "pourrait comporter de 1.000 à 1.200" lieux ouverts au public (contre 1.500 avant la fusion), selon le document. Il serait même "renforcé dans certains secteurs", avait dit le 2 avril le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez.