La CFDT a réclamé lundi "des mesures fiscales pour aider à résorber les déficits" de la sécurité sociale, notamment "une contribution plus forte des hauts revenus".
"L'Etat doit prendre ses responsabilités en adoptant des mesures fiscales pour aider à résorber les déficits", déclare un communiqué du secrétaire national Gaby Bonnand qui souligne qu'"en temps de crise, les régimes sociaux jouent un rôle essentiel d'amortisseur des chocs".
"La CFDT se prononce pour une contribution plus forte des hauts revenus par la création d'une nouvelle tranche d'imposition, dont le produit serait affecté à la dette" et défend "la suppression de l'exonération sur les droits de succession", précise le texte.
La sécurité sociale tire ses recettes de la masse salariale (cotisations) et aussi de la Contribution sociale généralisée (CSG), appuyée sur les revenus.
Pour la centrale de François Chérèque, "ces propositions s'inscrivent dans une revendication plus large de réforme fiscale qui passe par la suppression du bouclier fiscal et des exonérations de charges sur les heures supplémentaires afin de financer les mesures sociales liées à la crise".
La CFDT estime d'autre part "particulièrement déplacé d'envisager le recul de l'âge de la retraite, dans un contexte marqué par une avalanche de plans sociaux qui vont frapper très durement les seniors, déjà sous-employés".