Le gouvernement ne privilégie "aucune piste" parmi celles évoquées pour réformer les retraites l'an prochain, a répété lundi le ministre du Travail Brice Hortefeux, ajoutant qu'il n'y avait "aucune amorce de décision" prise sur le sujet.
"Il n'y a aucune piste privilégiée par le gouvernement" sur la question des retraites, a déclaré M. Hortefeux sur RMC et BFM-TV.
"Il n'y a aujourd'hui aucune amorce de décision pour la bonne et simple raison que le débat n'a pas encore été engagé", a-t-il insisté.
Le ministre du Travail avait déclaré dimanche qu'il y avait trois "pistes" sur la question des retraites: "diminuer les pensions (...), augmenter la durée de cotisation, reporter l'âge de départ à la retraite (...) jusqu'à 67 ans", lors de l'émission "Dimanche soir politique" (France Inter/Le Monde/I-Télé).
M. Hortefeux avait ensuite précisé à l'AFP que ces pistes n'engageaient "en rien" le gouvernement.
"J'ai indiqué les pistes qui sont connues, archi-connues", a-t-il précisé lundi, soulignant qu'elles "émanaient de rapports".
"Le rendez-vous de 2010, c'est le Conseil d'orientation des retraites, et nous verrons bien ce qu'il propose", a-t-il ajouté.
Le 15 mai, le Premier ministre François Fillon avait évoqué son "rêve" de "voir la gauche et la droite, les syndicats et le patronat, se rassembler ensemble par exemple pour décider d'une réforme des régimes de retraite portant à 67 ans l'âge de la retraite comme c'est le cas dans les pays nordiques", ajoutant cependant: "Je ne dis pas que mon souhait, c'est de la porter à 67 ans. Mon souhait, c'est que nous soyons capables" de "conduire ensemble des réformes absolument stratégiques".