L'union des cadres Ugica CFTC s'est opposée jeudi au projet du patronat de faciliter davantage les mesures de chômage partiel pour les cadres ou salariés dont le temps de travail est compté suivant le régime du forfait jours.
"Le patronat ne peut à la fois prôner l'absence de tout décompte du temps de travail des cadres quand l'activité est au rendez-vous (évitant ainsi le paiement des heures supplémentaires) et revendiquer un retour à un décompte horaire pour les placer en chômage partiel quand le carnet de commandes se désemplit", a contesté le syndicat.
Dans le cadre des négociations lancées mercredi au niveau national sur la "gestion sociale des conséquences économiques de la crise sur l'emploi", le patronat espère alléger les contraintes de la réglementation, et faciliter la mise en chômage partiel des cadres ou salariés au forfait jours.
"Aujourd'hui, dans les entreprises où il y a des forfaits jours et pour les cadres, il n'est pas possible d'être concerné par le chômage partiel tant qu'il n'y a pas de fermeture de l'établissement", a justifié mercredi la chef de file patronale Mme Dominique Castéra.
Faux, a répondu jeudi, l'Ugica-CFTC: "l'administration a déjà opté pour une interprétation souple" de la règle dans une circulaire de mars 2009 et le chômage partiel peut être décrété, sans attendre la fermeture totale de l'établissement "mais résulte également de l'arrêt d'une entité autonome, par exemple une unité de production, un service, ou encore une équipe projet".