Trois syndicats de Pôle emploi, l'organisme issu de la fusion entre l'ANPE et les Assedic, ont appelé les salariés à la grève le 18 juin pour dénoncer la détérioration des conditions de travail, a annoncé Sud-Emploi mercredi dans un communiqué.
Le Snu-FSU, la CGT et Sud-Emploi dénoncent notamment, dans une plateforme de revendications communes, "l'accroissement inouï de la précarité des personnels", "la dégradation des conditions de travail" et "les disparités salariales", explique Sud dans son communiqué.
Alors que la crise a augmenté le nombre de demandeurs d'emploi et donc de dossiers, les syndicats constatent "des sous effectifs chroniques" du personnel, des "consignes démultipliées pour accentuer les pressions et les sanctions sur les demandeurs d'emploi" et la "stigmatisation des étrangers".
Les trois organisations syndicales exigent "des personnels correctement rémunérés et formés, en effectif suffisant" et la "séparation des missions de conseil et d'indemnisation", et demandent également le "respect du choix des personnes en matière de recherche d'emploi" avec "refus de toute pression conduisant à la radiation" et "une allocation minimale de base pour tous".
L'ensemble des syndicats de Pôle emploi avaient déjà appelé à la grève le premier jour d'ouverture du nouveau service, le 5 janvier, pour dénoncer les conditions de mise en place de la fusion des deux organismes.
Une partie des personnels des Pôle emploi en Ile-de-France et en Provence Côte d'Azur avaient également fait grève le 30 avril pour dénoncer une "situation dramatique" selon eux.