Le taux de chômage au premier trimestre 2009 a bondi à 8,7% de la population active en France métropolitaine (+1,1 point par rapport au quatrième trimestre 2008) et à 9,1% en moyenne si l'on inclut les départements d'Outre-mer, selon les chiffres publiés jeudi par l'Insee.
Il faut remonter au troisième trimestre de l'année 2006 pour trouver un taux de chômage de 8,8% en métropole et de 9,3% avec les Dom.
Le chômage, qui reculait depuis 2006, a recommencé à progresser en 2008, avec une nette accélération au dernier trimestre.
Au premier trimestre 2009, le taux de chômage mesuré en France métropolitaine au sens du Bureau international du travail (BIT), base internationale de comparaison, correspond à environ 2,5 millions de chômeurs (2.455.000) et il est une estimation corrigée des variations saisonnières à "plus ou moins 0,4 point", a précisé l'Insee.
Toutes les catégories d'âge et de sexe sont affectées par l'envolée du taux de chômage, mais les jeunes actifs sont encore les plus fortement touchés.
Pour les moins de 25 ans, le taux de chômage a crû fortement (+2,4 points) pour atteindre 22,7% en métropole et 23,5% avec les Dom, restant presque trois fois supérieur à celui des 25-49 ans.
Il y avait 634.000 jeunes actifs au chômage en France métropolitaine à la fin mars.
Au premier trimestre 2009, le chômage a aussi fortement augmenté pour les 25-49 ans, à 7,7% en moyenne en métropole, soit 1,4 million de personnes, et à 8,1% avec les Dom.
Pour les plus de 49 ans, le taux de chômage a aussi nettement progressé sur un an à 5,8% en métropole, correspondant à 414.000 personnes, et 6% avec les Dom.
Le "sous-emploi" a également augmenté au premier trimestre 2009. Il affectait 1,39 million de personnes à temps partiel ou en chômage partiel disponibles pour travailler plus et voulant le faire, soit 5,4% des personnes ayant un emploi contre 4,6% un an auparavant (chiffres sur la métropole).
"Cette hausse est principalement liée à la hausse du chômage technique ou partiel", note l'Insee.
Le nombre de Français "dans une situation proche du chômage" (sans emploi et souhaitant travailler, mais ne remplissant pas les critères de disponibilité ou de recherche exigés par le BIT) a crû à 3,1 millions au premier trimestre 2009, contre 2,68 millions un an auparavant.