Les marchés européens sont clairement orientés à la baisse à la mi-séance. Les indices sont victimes de prises de bénéfices après leur nouvel accès de hausse. Les investisseurs seront particulièrement attentifs à la publication à 14h15 de l'enquête ADP sur le marché de l'emploi privé aux Etats-Unis pour le mois de mai. Les économistes attendent en moyenne 525 000 destructions d'emplois contre 491 000 en avril. A Paris, les professionnels sanctionnent la performance opérationnelle décevante de Bouygues. L'indice CAC 40 perd 1,14% à 3339,51 points et le FTSE Eurotop 100 1,11% à 1875,64 points.
A Londres, l'action Barclays (-5,30% à 259 pence) continue de souffrir. Hier, IPIC (International Petroleum Investment Company) a annoncé la cession de plus de 1,3 milliard de titres convertibles en actions fin juin, soit 11% du capital de Barclays, à un prix de 265 pence pour un total de 3,46 milliards de livres. Le fonds souverain d'Abou Dhabi, qui avait aidé la banque britannique à éviter une recapitalisation par l'Etat en octobre dernier, a réalisé une plus-value de 1,46 milliard de livres sterling (1,7 milliard d'euros).
Bouygues (- 5,76% à 28,74 euros) affiche le plus fort repli du CAC 40, pénalisé par une performance opérationnelle trimestrielle inférieure aux attentes et la révision en baisse de son objectif de chiffre d'affaires annuel. Si les résultats ont fortement reculé en raison de l'ENVIRONNEMENT économique défavorable, Bouygues a aussi pointé du doigt des «éléments propres» à certains métiers. La contre-performance de TF1, déjà connue des investisseurs, a ainsi lourdement pesé sur les comptes, de même que celle de l'activité de construction de route, Colas.
Sur le marché SRD, Neopost progresse de 1,65% à 60,99 euros. Le groupe a publié hier un chiffre d'affaires consolidé de 229,2 millions d'euros pour le premier trimestre 2009 (clos le 30 avril 2009), en hausse de 3,9% par rapport au 1er trimestre de l'exercice 2008 et de 0,8% à taux de change constants. En Amérique du Nord, le chiffre d'affaires est en hausse de 6,2% hors effets de change. "Cette performance est liée à la bonne tenue des revenus récurrents ainsi qu'à la confirmation du succès de la nouvelle gamme de machines à affranchir IS", a estimé le spécialiste du courrier.
Les chiffres macroéconomiques
Le PIB de la zone euro a diminué de 2,5% au premier trimestre par rapport au trimestre précédent, a annoncé Eurostat, l'office statistique des communautés européennes, qui a confirmé sa première estimation. Par rapport au premier trimestre 2008, l'économie de la zone euro s'est contractée de 4,8%. Sur cette même base, le PIB des tats-Unis a reculé de 2,5% et celui du Japon a chuté de 9,1%.
L'indice des prix à la production industrielle a baissé de 1% dans la zone euro en avril 2009 par rapport à mars 2009. En mars, les prix avaient diminué de 0,7%. Par rapport à avril 2008, les prix ont reculé de 4,6%.
Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent les résultats de de l'enquête ADP sur le marché de l'emploi privé pour le mois de mai à 14h15 et l'indice des directeurs d'achat dans le secteur des services pour le mois de mai à 16 heures en même temps que les commandes à l'industrie pour le mois d'avril.
A la mi-séance, l'euro cote 1,4233 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.