Les marchés actions européens sont attendus en légère hausse. Les statistiques économiques publiées de par le monde semblent confirmer la vigueur des « jeunes pousses » de la croissance selon l'expression désormais consacrée. L'Australie a ainsi annoncé une progression surprise de 0,4% du PIB au premier trimestre. Aux Etats-Unis, le marché prendra connaissance de l'enquête ADP sur le marché de l'emploi privé pour mai avant les chiffres officiels de l'emploi, vendredi. A Paris, les investisseurs réagiront à la révision en baisse de l'objectif de ventes du conglomérat, Bouygues.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe que le CAC 40 a dessiné hier une nouvelle bougie blanche de 57 points, confirmant le débordement de la résistance à 3315 points. L'analyse japonaise des chandeliers illustre le contrôle du marché parisien par les forces acheteuses. Plusieurs éléments techniques militent en faveur d'une poursuite de la dynamique haussière : la sortie par le haut de la zone de consolidation à plat associée à un gap haussier, l'évolution des cours au-dessus de la moyenne mobile à 20 séances et la droite de support ascendant qui guide les prix depuis les points bas annuels. C'est pourquoi, pour les heures de cotation à venir, le bureau d'études DayByDay maintient son avis positif sur le CAC 40 pour viser la résistance à 3500 points.
Les valeurs à suivre
BOUYGUES
Bouygues a publié un résultat opérationnel de 174 millions d'euros au titre du premier trimestre 2009, en baisse de 55%. Le résultat net est quant à lui ressorti à 159 millions d'euros, en recul de 29%. Le groupe évoque un «ENVIRONNEMENT économique général défavorable» pour expliquer ces chiffres, ainsi que «quelques éléments propres à chaque métier». Bouygues estime que la situation financière est «solide», avec un ratio d'endettement en amélioration à 61%.
EVOLIS
Evolis annonce avoir procédé à un apport complémentaire en espèces au contrat de liquidité géré par CM-CIC Securities. Dans un communiqué, Evolis rappelle avoir confié en février 2007 à CM-CIC Securities la mise en oeuvre d'un contrat de liquidité conforme à la charte de déontologie de l'AFEI approuvée par l'autorité des marchés financiers. «Il est rappelé qu'à la date du 31 décembre 2008, lors du dernier bilan du contrat de liquidité, les moyens suivants figuraient au compte de liquidité : 5 615 titres et 19 498,76 euros en espèces», précise Evolis.
LAURENT-PERRIER
Laurent-Perrier réalisé sur l'exercice 2008-2009 un résultat net part du groupe de 18,95 millions d'euros, en recul de 45,2%, et un résultat opérationnel courant de 43,39 millions d'euros, en recul de 34,3%. Sur la base d'un chiffre d'affaires de 181,34 millions d'euros (-27,3%), la marge opérationnelle courante s'est élevée à 23,9%, en repli de 2,6 points. Le producteur de champagne va proposer le versement d'un dividende de 0,83 euro par action au titre de l'exercice 2008-2009, à comparer à 1,40 euro l'année précédente.
NEOPOST
Neopost a enregistré un un chiffre d'affaires consolidé de 229,2 millions d'euros pour le 1er trimestre de l'exercice 2009 (clos le 30 avril 2009), en hausse de 3,9% par rapport au 1er trimestre de l'exercice 2008 et de 0,8% à taux de change constants. En Amérique du Nord, le chiffre d'affaires est en hausse de 6,2% hors effets de change. "Cette performance est liée à la bonne tenue des revenus récurrents ainsi qu'à la confirmation du succès de la nouvelle gamme de machines à affranchir IS", a estimé le spécialiste du courrier.
Les chiffres macroéconomiques
11h00
Indice des directeurs d'achat dans le secteur des services pour le mois de mai / ZONE EURO
11h00
Nouvelle estimation du PIB du premier trimestre / ZONE EURO
11h00
Indice de prix à la production pour le mois d'avril / ZONE EURO
14h15
Enquête ADP sur le marché de l'emploi privé pour le mois de mai / ETATS-UNIS
11h00
Indice des directeurs d'achat dans le secteur des services pour le mois de mai / ETATS-UNIS
16h00
Commandes à l'industrie pour le mois d'avril / ETATS-UNISCe matin, l'euro cote 1,4281 face au billet vert.
Hier à Paris
Les marchés actions européens ont terminé la journée en légère baisse après une journée mitigée. La publication de bons indicateurs immobiliers américains, avec un bond de 6,7% en avril pour les promesses de vente, a toutefois permis aux principaux indices de se redresser légèrement dans l'après-midi. A Paris, Dexia a été la vedette de la séance, terminant la journée sur une hausse de près de 12% après un changement de recommandation positif. A la clôture, le CAC 40 cédait 0,04% à 3 378,04 points tandis que l'Eurotop 100 reculait de 0,22% à 1 896,60 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont aligné leur quatrième séance de hausse consécutive, soutenus par l'envolée des promesses (+6,7%) de vente de logement en avril. La séance avait pourtant débuté dans le rouge. La progression des indices a cependant été freinée par la baisse des valeurs bancaires. Ce secteur a été pénalisé par les augmentations de capital lancées par plusieurs établissements : Morgan Stanley, JPMorgan et American Express. Le Dow Jones a clôturé en hausse de 0,22% à 8740,87 points et le nasdaq composite a progressé de 0,44% à 1836,80 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
ism (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.