L'euro continuait de reculer face au dollar, mercredi, après l'échec de la restructuration de la dette du constructeur automobile américain General Motors, alors que les cambistes étaient déjà incités à la prudence par des indicateurs français à des niveaux toujours très bas et par des inquiétudes grandissantes pour les banques de la zone euro.
A 13H00 GMT (15H00 à Paris), l'euro valait 1,3933 dollar contre 1,3980 mardi soir vers 21H00 GMT.
Il était stable face au yen à 132,73 yens contre 132,76 yens la veille.
Le dollar était en hausse face à la devise nipponne à 95,15 yens contre 94,95 yens.
L'euro continuait de s'éloigner du niveau de 1,40 dollar qu'il avait retrouvé vendredi pour la première fois depuis le 2 janvier, et a encore pâti mercredi en milieu d'échanges européens de l'annonce de l'échec du constructeur automobile américain General Motors concernant la restructuration de sa dette obligataire.
La restructuration de 27,2 milliards de dette non garantie était l'une des conditions posée par le Trésor américain pour éviter au constructeur un dépôt de bilan.
La monnaie européenne, considérée comme risquée par les investisseurs, a ensuite limité ses pertes grâce à un retour de confiance porté par l'annonce du renforcement de capital de Bank of America, la plus grande banque américaine.
L'euro avait déjà été victime des inquiétudes des cambistes après les chiffres français sur le moral des industriels en mai, toujours à un niveau très bas, ainsi que sur le moral des ménages français, lui aussi à un niveau peu rassurant.
La veille, la monnaie unique européenne avait souffert des spéculations sur les risques concernant le secteur bancaire, après les déclarations du régulateur boursier allemand mardi sur la présence d'"actifs toxiques" dans le bilan des banques du pays.
En outre, le Fonds monétaire international a calculé que, pour supporter le choc de la dépréciation des actifs, les banques européennes vont devoir encore rassembler 600 milliards de dollars de capitaux nouveaux d'ici à fin 2010, chiffres contestés mercredi par le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer.
"La problématique des banques européennes travaille en faveur de la livre, les investisseurs imaginant qu'il ne pourra plus y avoir de telles mauvaises surprises de la part des banques britanniques" commentaient les analystes de BNP Paribas.
La livre sterling s'est ainsi élevée à 1,1501 euro, un plus haut depuis le 10 février. Elle a grimpé à 1,6039 dollar, un plus haut depuis le 5 novembre.
De son côté, le billet vert a été soutenu par un indice de confiance des consommateurs américains remonté en flèche à 54,9 points en mai, après 40,8 points en avril, soit son plus haut niveau depuis huit mois.
Mercredi, des chiffres sur les ventes de logements anciens en avril sont attendus à 14H00 GMT.
A 13H00 GMT la livre britannique progressait face à la monnaie européenne à 87,04 pence, ainsi que face au dollar à 1,6027 dollar.
La monnaie helvétique était en hausse face à l'euro à 1,5134 franc suisse, en baisse face au billet vert à 1,0850 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or s'échangeait à 949,50 dollars au fixing du matin contre 945 dollars la veille au soir.
La monnaie chinoise a clôturé à 6,8284 yuans pour un dollar contre 6,8331 yuans mardi.
Cours de mercredi Cours de mardi
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13H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,3933 1,3980 EUR/JPY 132,73 132,76 EUR/CHF 1,5134 1,5158 EUR/GBP 0,8704 0,8778 USD/JPY 95,15 94,95 USD/CHF 1,0850 1,0839 GBP/USD 1,6027 1,5923