Le moral des industriels en France s'est faiblement redressé en mai, gagnant un point pour s'établir à 72, mais reste "toujours à un niveau très bas", bien inférieur à celui d'avant le choc de la crise internationale à l'automne dernier, a indiqué l'Insee mercredi.
En mars, après quinze mois de baisse continue, cet indicateur du climat des affaires avait atteint son plus bas niveau depuis sa création, à 68 points.
Le moral des ménages français, publié le même jour par l'Institut national de la statistique, reste lui aussi très bas mais a également gagné un point en mai.
"La hausse de la confiance des ménages et du climat des affaires en mai, qui fait suite au redressement amorcé en avril, confirme que les agents économiques reprennent leurs repères et que l?économie française est entrée en phase de convalescence", estime-t-on dans l'entourage de la ministre de l'Economie, Christine Lagarde.
Selon les chefs d'entreprise interrogés en mai, "la conjoncture industrielle est restée dégradée", résume cependant l'Insee.
Certes, les entrepreneurs de l?industrie manufacturière estiment que la baisse de leur activité passée s?est quelque peu atténuée et parallèlement, les stocks de produits finis se dégarnissent et sont désormais jugés proches de leur niveau moyen de longue période.
En revanche, "les carnets de commandes, globaux comme étrangers, se dégarnissent à nouveau et demeurent considérés comme très peu étoffés", souligne l'Insee.
Les perspectives personnelles de production pour les trois prochains mois, en légère amélioration, sont donc toujours très défavorables, selon cette enquête.
Les perspectives générales, qui représentent l?opinion des industriels sur l?activité de l?industrie dans son ensemble, se redressent encore mais demeurent négatives.
Signal positif pour la consommation des ménages en produits manufacturés, qui a progressé de 0,7% en avril, les chefs d'entreprise prévoient de baisser leurs prix au cours des prochains mois.