L'évaluation du Fonds monétaire international (FMI) concernant le besoin de recapitalisation des banques européennes "ne tient pas la route", a déclaré mercredi le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, mercredi lors d'une audition au Sénat.
"Les chiffres du FMI sont fondés sur une méthodologie qui ne tient pas la route. Ca n'a pas été un bon travail", a estimé M. Noyer.
"La méthode suivie par le FMI consiste à raisonner comme si l'économie mondiale était calibrée exactement comme l'économie américaine, autrement dit faire l'hypothèse qu'on trouve des subprimes dans tous les pays" mais "on sait que c'est faux donc le calcul du FMI est faux", a-t-il ajouté.
Le FMI a évalué à 4.054 milliards de dollars le coût de la crise et estimé que les banques en supporteraient 61% au final (2.470 milliards). Sur la part qui leur reviendra, les deux-tiers doivent encore être passés dans leurs comptes.
Pour supporter ce choc, les banques européennes vont devoir encore rassembler 600 milliards de dollars de capitaux nouveaux d'ici à fin 2010, selon le fonds.