Les droits à la retraite accumulés par les hommes restent plus élevés que ceux des femmes, "mais cet écart tend à se réduire" car les femmes plus jeunes sont plus présentes sur le marché du travail, selon la Drees (ministères de la Santé, du Budget et du Travail).
"Quelle que soit la génération considérée, la durée moyenne validée par les hommes est supérieure à celle des femmes, mais cet écart tend à se réduire chez les plus jeunes du fait notamment de la plus large participation des femmes au marché du travail", écrit la Drees, dans une étude concernant les générations nées entre 1942 et 1974.
"Les hommes de la génération 1942 ont validé en moyenne 30% de trimestres de plus que leurs homologues féminins. Cette proportion n'est plus que de 5% pour la génération née en 1962 et 1,5% pour celle née en 1974", ajoute-t-elle.
La Drees cite, entre autres, le cas de "la durée d'assurance validée en début de carrière, par exemple avant 30 ans (qui) varie nettement selon les générations".
"Cette durée n'a cessé de croître jusqu'à la génération née en 1950, passant de 37,2 trimestres pour la génération 1942 à 41,6 trimestres pour la génération 1950. Pour ces générations espacées de 8 ans, la durée d'assurance validée par les femmes a augmenté de 18,3%, alors que cette hausse est de 8% chez les hommes", affirme-t-elle.
"Les durées d'assurance validées ne représentent toutefois qu'une partie de l'acquisition de droits pris en compte pour le calcul de la retraite, car elles ne tiennent pas compte de certains trimestres qui ne sont intégrés qu'au moment de la liquidation de la retraite", précise la Drees.
C'est le cas de la majoration de durée d'assurance (MDA) de deux ans par enfant au régime général ou encore de la bonification d'un an par enfant dans la Fonction publique pour les femmes, mais aussi des périodes militaires pour les hommes, ou encore de certaines périodes d'apprentissage ou de chômage non indemnisé.