Le Crédit Foncier, filiale de crédit immobilier du groupe Caisse d'Epargne, a enregistré une hausse de 24% de sa production de crédits aux particuliers au cours du premier trimestre, par rapport aux trois premiers mois de 2008, a-t-il annoncé mardi lors d'une conférence de presse.
A fin mars, cette production a atteint 3,313 milliards d'euros (contre 2,265 milliards pour le premier trimestre 2008), s'est félicité le directeur général François Blancard. A fin avril, cette production s'est élevée à 4,6 milliards d'euros, soit une progression de 17% sur les quatre premiers mois de 2008, a indiqué à l'AFP M. Blancard.
"La demande pour le logement neuf repart depuis le début de l'année. De plus, dans les périodes de tension, les banques spécialisées tirent mieux leur épingle du jeu", a déclaré M. Blancard.
Pour l'ensemble de l'année 2009, le Crédit Foncier confirme son objectif d'une nouvelle production de crédits immobiliers entre 19 et 20 milliards (dont 9 pour les particuliers) contre 19,6 milliards en 2008, pour une part de marché "tous segments confondus" comprise entre 8% et 10%.
La forte hausse des crédits aux particuliers est surtout le fait des financements de la première accession à la propriété grâce, selon M. Blancard, aux différentes mesures du plan de relance. Ceux-ci assurent désormais les trois-quarts de la nouvelle production du Crédit Foncier.
Le Crédit Foncier est ainsi devenu le leader du prêt à taux zéro (PTZ) avec une part de marché de 30% pour le premier trimestre de 2009 (contre 17% à la même période de 2008) et du prêt d'accession sociale (PAS) avec une part de marché de 45% (contre 32% en 2008).
Mais, a concédé M. Blancard, "on ne peut pas parler d'année de reprise car une frange de propriétaires, ceux de la deuxième accession, réfléchissent encore avant de vendre leurs logements pour acheter à nouveau".
Le directeur général s'est enfin réjoui que "le Crédit Foncier ait déjà réalisé plus de 80% de l'objectif annuel pour 2009" en matière de financement, "en empruntant 7,8 milliards d'euros, dont près de 5 milliards par émission d'obligations foncières".