L'indice du salaire mensuel de base (SMB) a progressé de 0,8% au premier trimestre 2009 et de 2,7% sur un an, une hausse ramenée à 2,4% si l'on tient compte de l'inflation, selon des chiffres provisoires diffusés vendredi par le ministère de l'Emploi.
L'évolution du salaire mensuel de base reflète la variation moyenne des salaires (hors primes et heures supplémentaires) dans les entreprises de 10 salariés ou plus.
Entre 20.000 et 30.000 établissements sont interrogés et déclarent le salaire de base d'un poste de travail représentatif d'une catégorie, au département statistique (Dares) du ministère du Travail et de l'Emploi.
Dans sa note de conjoncture, l'Insee avait prévu pour le premier semestre 2009 un ralentissement significatif de la progression du salaire de base, en raison de l'effondrement du marché du travail, contrebalancé toutefois par le repli attendu de l'inflation.
Le ministère de l'Emploi a aussi publié l'indice servant de composante au calcul de la revalorisation annuelle du Smic, le Salaire horaire de base des ouvriers (SHBO), qui a progressé de 0,8% au 1er trimestre et de 2,9% sur un an.
Le Smic (salaire minimum interprofessionnel de croissance) doit être revalorisé le 1er juillet en fonction de trois paramètres.
Tout d'abord, l'évolution des prix à la consommation sur un an, hors tabac, pour les ménages dont le chef de famille est ouvrier ou emploi. Elle "devrait être faible et pourrait même être négative", a indiqué l'Insee à l'AFP.
S'ajoutera la moitié du gain de pouvoir d'achat du SHBO, indice établi chaque trimestre par le ministère de l'Emploi.
A cette indexation, inscrite dans la loi après mai 1968, le gouvernement peut ou non ajouter un "coup de pouce", ce qu'il a catégoriquement exclu depuis l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République.
Le Smic s'élève à 8,71 euros de l'heure, depuis le 1er juillet 2008, ce qui correspond à 1.321,02 euros brut mensuel (et environ 1.000 euros net) pour 35 heures hebdomadaires.
Tous les salariés au Smic ne gagnent pas cette somme puisque bon nombre connaissent des durées de travail incomplète, temps partiel, interruptions de contrats entre deux missions d'intérim ou des CDD, notamment.