
La Commission européenne a approuvé mercredi une aide d'Etat britannique de 5,169 milliards de livres sterling (5,768 milliards d'euros) pour Eurostar, le train à grande vitesse qui relie la France et la Belgique à la Grande-Bretagne, a-t-elle annoncé dans un communiqué.
L'aide concerne la liaison ferroviaire à grande vitesse construite en Grande-Bretagne (entre Londres et la Manche), ainsi que la restructuration de la compagnie Eurostar, précise Bruxelles. Elle se fera en grande partie sous la forme d'une annulation de dettes.
Cette opération va aussi conduire à une séparation entre les activités de transport et les infrastructures, ainsi qu'à une forte baisse des "redevances d'accès" (payées par exemple pour utiliser les voies).
Pour Bruxelles, cela sera "bénéfique pour la concurrence et pour les usagers dans le cadre de la libéralisation du transport ferroviaire international de voyageurs, qui aura lieu en 2010".
London & Continental Railways (LCR) est le maître d'ouvrage de la liaison ferroviaire à grande vitesse entre Londres et le tunnel sous la Manche, qui a été achevée en novembre 2007. LCR est également propriétaire d'Eurostar (UK) Limited, qui exploite le service de trains Eurostar en Grande-Bretagne.
Le projet prévoit que toutes les infrastructures liées aux activités seront regroupées en une seule entité, qui sera vendue.
L'opération consiste notamment à restructurer Eurostar (UK) Limited en la recapitalisant, pour permettre le renouvellement de son matériel roulant.
Le tronçon à grande vitesse construit sur le territoire britannique a besoin des garanties de l'Etat pour garantir l'apport de fonds privés.
"Ces dispositions ont exposé le gouvernement britannique à une série de garanties et d'engagements à long terme", explique la Commission.
"Elles ont entraîné des redevances d'accès très élevées qui pourraient entraver l'entrée de nouveaux arrivants sur le marché et se sont révélées non viables du point de vue financier", ajoute-t-elle.
La Commission souligne qu'elle a vérifié que les mesures prévues par Londres étaient "destinées à favoriser l'exécution d'un projet important d'intérêt européen".