(AOF / Funds) - Des signes encourageants pour les perspectives économiques apparaissent. Le plan de relance chinois produit ses premiers effets et la chute des échanges internationaux de marchandises semble s'être interrompue. Aux Etats-Unis, les dernières nouvelles sur le marché immobilier sont moins négatives et l'ampleur de la réaction des entreprises à la contraction de la demande permet d'espérer une stabilisation de l'activité à relativement brève échéance.
La crise est toutefois loin d'être terminée. Les conditions financières sont, en particulier, loin d'être revenues à la normale. L'enquête menée par la BCE en avril sur les conditions de crédit aux agents non financiers montre que les banques sont restées très prudentes en ce début d'année. Les tensions s'estompent, mais l'accès des entreprises au crédit reste difficile. La forte baisse des taux directeurs et la politique de guichet ouvert de la BCE permet une amélioration de la perception des banquiers sur le coût de leurs ressources. Ces derniers restent, en revanche, pessimistes sur la conjoncture économique et sur la santé financière de leurs clients. Les banques craignent une augmentation des taux de défauts des ménages et des entreprises. La «panique» perceptible en fin d'année dernière laisse toutefois place à des inquiétudes «plus ordinaires».
La distribution de crédit aux agents non financiers a ainsi diminué ces derniers mois dans la zone euro. Remettre les banques en état de remplir leur rôle dans le financement de l'économie reste nécessaire pour que les (maigres) signes de stabilisation de l'activité se renforcent...
Par Jean-Louis Mourier, économiste, Aurel BGC