Quatre syndicats (CFDT, CFE-CGC, CFTC, FO) de la métallurgie ont signé un accord de branche portant notamment sur le chômage partiel, la formation et l'emploi des jeunes, a indiqué jeudi l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM, patronat).
La CGT doit donner sa position d'ici le 14 mai. Quelque 1,8 million de salariés travaillent dans la métallurgie, qui comprend l'automobile.
Dans le texte de l'accord, transmis à l'AFP, l'indemnisation du chômage partiel à hauteur de 75% du salaire brut, par la conclusion de conventions avec l'Etat, est reconnue comme un moyen de maintenir les contrats de travail.
L'accord encourage la mise en oeuvre de formations, pour prévenir le recours au chômage partiel ou pendant ces périodes.
L'UIMM et les syndicats ont prévu de mobiliser 50 millions d'euros de l'organisme collecteur de la métallurgie (OPCAIM), pour financer en partie la rémunération des salariés pendant ces formations.
Ils entendent aussi favoriser pour les entreprises en difficulté le prêt de main-d'oeuvre à but non lucratif, c'est-à-dire que l'entreprise prêteuse ne peut facturer que la valeur des salaires versés au salarié pendant sa mise à disposition ainsi que les charges sociales.
Dans un communiqué, la CFDT s'est félicitée que les prêts soient bien encadrés, avec des "garanties individuelles et collectives" (consultation des instances du personnel, convention entre entreprises, maintien du contrat de travail, de l'ancienneté, de la convention collective, etc.).
Les signataires se sont aussi engagés à faciliter l'insertion professionnelle des jeunes, et veulent maintenir le nombre de contrats d'apprentissage ou de professionnalisation au niveau de 2007 et 2008, soit 35.000 par an. Un groupe de travail paritaire doit être mis en place avant le 1er juin.
Il est suggéré que les candidats à l'apprentissage soient accueillis dans les centres de formation lorsqu'ils ne trouvent pas d'entreprise d'accueil, et qu'ils bénéficient d'aides à la mobilité géographique pour un premier emploi. Une allocation aux entreprises de 200 euros par mois et par tuteur est prévue, financée par des fonds paritaires de formation.
L'accord doit permettre d'"affronter cette période difficile tout en préparant déjà l'avenir", selon Jean-François Pilliard, délégué général de l'UIMM, cité dans un communiqué.