François Fillon a fait lundi un bilan d'étape du plan de relance de l'économie annoncé en décembre avec 6 milliards d'euros déjà engagés sur les 26,5 milliards prévus et n'a pas exclu de nouvelles mesures en fonction de l'évolution de la crise.
"A ce jour, plus de 6 milliards d'euros d'autorisations d'engagements ont été mis à disposition des ministères et des nombreux opérateurs chargés de sa mise en oeuvre", a déclaré le Premier ministre à Mulhouse.
"Par leurs différents canaux, plus de 3 milliards d'euros de crédits de paiement ont déjà été délégués et 1,4 milliard déjà payés", a-t-il précisé.
Le financement du train-tram et la rénovation du musée de l'automobile de Mulhouse, ville du secrétaire d'Etat aux Anciens combattants Jean-Marie Bockel, font partie des 1.000 chantiers financés par le plan de relance.
Le Premier ministre a été plus prudent sur la fin de la crise. Alors que la semaine dernière sur France Inter il tablait sur une reprise "lente en 2010", il a affirmé lundi qu'il "est difficile de dire aujourd'hui quand on sortira de la crise" car "nous n'avons aucune référence" historique.
Ainsi, il n'a pas exclu de nouvelles mesures si le PIB continuait à décliner. "Au fur et à mesure de l'évolution de cette crise, nous sommes en mesure de mettre en place des dispositifs nouveaux mais aujourd'hui, ce qui compte c'est d'avoir des réponses adaptées à la situation telle qu'elle est", a-t-il affirmé.
"Nous ne nous interdisons rien", avait également indiqué M. Fillon dans un entretien accordé à l'Alsace.
Selon un secrétaire d'Etat, si deuxième plan de relance il y a, "ce sera des mesures directement axées sur l'emploi".
M. Fillon a une nouvelle fois justifié le choix de l'investissement plutôt que celui de "dépenses immédiates", autrement dit la consommation des ménages, qui "n'auraient en rien amélioré la compétitivité de notre pays" et auraient relevé d'une "irresponsabilité" politique.
Le chef du gouvernement s'est félicité que 13.600 collectivités aient déjà signé une convention pour le remboursement anticipé de la TVA avec un total de 35 milliards injectés, selon lui, dans l'économie.
M. Fillon a visité lundi le chantier du train-tram et la Cité de l'automobile où, en passionné, il n'a pu résister à un tour en Panhard de 1908, cheveux au vent.
Il s'est ensuite rendu à l'antenne locale de Pôle emploi pour une table ronde sur le contrat de transition professionnelle (CTP). Déjà applicable à 15 bassins d'emplois, ce contrat, qui permet à un salarié en chômage partiel de conserver l'intégralité de son salaire et de suivre une formation, sera étendu "dans les jours à venir" à dix autres, a annoncé M. Fillon.