
Huit cents emplois vont être supprimés à la société Freescale Semiconducteurs de Toulouse en raison de la fermeture d'ici 2011 de l'unité de fabrication de puces électroniques de la société, a-t-on appris jeudi de source syndicale.
La direction a annoncé la fermeture de cette unité de fabrication lors d'un CE extraordinaire mercredi, a indiqué à l'AFP Jean-Pierre Meerts, délégué syndical UNSA.
Elle a notamment invoqué la situation de crise dans le secteur de l'automobile et le fait que l'unité toulousaine, employant au total 1.700 personnes, disposait de technologies vieillissantes, a-t-il précisé.
L'unité toulousaine produit des puces électroniques destinées à 95% au secteur automobile, selon le responsable syndical.
"C'est un coup de massue pour le personnel, qui est surpris, il n'y a pas encore de mobilisation syndicale, c'est trop tôt, on attend l'ouverture de négociations avec la direction", a ajouté M. Meerts.
Le délégué syndical a ajouté que 250 emplois du secteur d'activité de téléphonie mobile de Freescale Toulouse étaient également menacés.

"Sur les 1.700 salariés actuels à Toulouse, il n'en restera finalement plus que 500, ceux du secteur recherche et développement", a-t-il ajouté.
Le directeur général de Freescale France, Denis Blanc, a confirmé à La Dépêche du Midi la cessation de la fabrication des puces par l'unité toulousaine.
"Les standards utilisés à Toulouse ne sont plus rentables", a-t-il dit.
"Pour les 800 salariés impliqués dans la fabrication de puces nous trouverons une solution pour chacun", a-t-il ajouté, précisant: "Nous avons trois ans pour travailler à la reconversion du site".
Concernant l'activité téléphonie mobile, M. Blanc a indiqué qu'aucun repreneur n'avait encore été trouvé. "Nous sommes ouverts à tout montage: alliance, rachat...", a-t-il dit.
Outre la fermeture de son unité de Toulouse, le fabricant américain de composants électroniques, prévoit l'arrêt d'un autre site situé à Sendai, au nord du Japon.
Cette décision de fermeture s'inscrit dans le cadre d'une restructuration prévoyant la suppression des sites produisant des tranches de silicium de 150 millimètres de diamètre, jugés trop peu rentables, a expliqué la société dans un communiqué.
La société est revenue "dans le vert" au premier trimestre, et a enregistré 1,76 milliard de dollars de bénéfice net, à la suite de gains exceptionnels enregistrés à l'occasion de la restructuration de sa dette financière, a-t-elle précisé.