
Les marchés européens étaient en petite hausse mardi tandis que les marchés asiatiques ont terminé en baisse, au lendemain d'une forte baisse des Bourses aux Etats-Unis et en Europe et alors que les investisseurs restaient inquiets quant à la santé des banques.
Vers 09H00 GMT, Paris prenait autour de 0,7%, Francfort un peu plus de 1% et Londres 0,3%. Elles avaient perdu la veille entre 2 et 4% dans le sillage de Wall Street qui a fini en baisse mettant ainsi fin à six semaines de progression.
Tokyo a perdu 2,39% à la clôture, Hong-Kong 2,95%, Shanghai 0,85% et Sydney 2,43%.
Bank of America (BofA) a indiqué lundi que la qualité du crédit continuait de se détériorer aux Etats-Unis. Ces incertitudes sur la santé des banques ont donné "une excuse aux investisseurs pour prendre leurs bénéfices", selon Al Goldman, de Wachovia Securities.
Les résultats supérieurs aux attentes de BofA (profit de 4,2 milliards de dollars pour le premier trimestre), dans la ligne de ceux de Citigroup, JPMorgan Chase et Goldman Sachs, ont été ignorés par les marchés.
"Les actifs à risque ont été excessivement recherchés depuis début mars, ce que les fondamentaux ne justifiaient que partiellement", estimait Dariusz Kowalczyk, stratégiste chez SJS Markets à Hong Kong. Les banques européennes et américaines ne se sont pas encore rétablies de la crise, selon lui.
Par ailleurs, le secrétaire au Trésor américain Timothy Geithner a indiqué que Washington comptait mettre certaines conditions avant d'autoriser les banques renflouées par l'Etat à restituer les fonds publics qu'elles avaient reçus.
Sur le front macroéconomique, les perspectives étaient mitigées. En Allemagne les prix à la production ont reculé en mars de 0,7% sur un mois, plus que prévu par les analystes, mais l'indice Zew, qui mesure les attentes des experts de la finance et analystes, est positif en avril pour la première fois depuis juillet 2007.
En Grande-Bretagne, l'inflation a ralenti à 2,9% sur un an en mars après 3,2% en février, conformément aux attentes des économistes, tandis que les prix de détail reculaient de 0,4% sur un an, leur première baisse depuis 1960.
En Suède, la banque centrale a baissé son principal taux directeur à 0,5%, un nouveau plus bas historique, pour relancer l'économie qui devrait connaître selon l'institut d'émission une récession de 4,5% cette année.
En Australie, le gouverneur de la banque centrale Glenn Stevens a indiqué que le pays sembait déjà être entré en récession, alors que le Premier ministre Kevin Rudd avait estimé la veille que le pays ne pourrait pas y échapper.