L'assureur américain AIG, sauvé de la faillite à l'automne par les pouvoirs publics, a annoncé mardi vouloir accélérer la scission de son importante division AIU Holdings, dont il envisage de céder à terme une part du capital, peut-être via une entrée en Bourse.
AIH Holding va être transférée à une structure ad-hoc "en préparation de la vente potentielle d'une part minoritaire dans cette activité", a expliqué AIG dans un communiqué. L'opération "pourrait comprendre une entrée en Bourse, selon les conditions du marché", a ajouté le groupe nationalisé.
AIU Holdings chapeaute les activités d'assurance dommage, d'assurance générale à l'étranger et d'assurance de clientèle particulière d'AIG. Il a réalisé l'an dernier 36 milliards de dollars de primes.
Comme cela avait été annoncé le 2 mars, à l'occasion d'une troisième intervention du Trésor en faveur de l'ancien numéro un mondial de l'assurance, la nouvelle entité "doit être dotée d'un conseil d'administration, d'une équipe de direction et d'une marque distincts d'AIG". Son transfert à une structure indépendante d'AIG est présent comme "le premier pas" de son émancipation.
AIG reprendra à cette structure ses participations dans ILFC (crédit-bail aéronautique), United Guaranty (assurance-crédit immobilier) et Transatlantic Holdings (réassurance), a précsé le groupe dans son communiqué.
Cette réorganisation permettra de clarifier les champs d'actions respectifs d'AIG et d'AIU, a précisé le groupe dans son communiqué.
L'aide de l'Etat fédéral, qui a versé à ce jour quelque 80 milliards de dllars à AIG, a été conditionnée à "une restructuration ordonnée" du groupe qui devrait déboucher au final sur son dépeçage.
Selon la Réserve fédérale de New York, citée dans le communiqué d'AIG, l'opération annoncée mardi "est une étape importante dans les efforts du groupe pour mettre ses activités-clés dans la meilleure situation possible, afin d'en maximiser la valeur".
La semaine dernier, AIG avait annoncé sa plus grosse cession depuis sa quasi-faillite de l'automne: celle de ses activités d'assurance automobile aux Etats-Unis à son concurrent suisse Zurich Financial Services moyennant 1,9 milliard de dollars.