Jean-Baptiste Prévost, président de l'Unef, première organisation étudiante, a mis en garde contre tout "nouveau dispositif d'exception", pour favoriser l'emploi des jeunes, avant l'annonce prévue vendredi par le chef de l'Etat d'un plan d'urgence dans ce domaine.
"Je crains des dispositifs peu ambitieux et je crains la tentation de dispositifs qui baissent les droits des jeunes", a-t-il déclaré samedi, sur France Info.
"Les jeunes ne veulent pas de nouveaux dispositifs d'exception", a-t-il ajouté, les jugeant "stigmatisants".
Le président Nicolas Sarkozy et Martin Hirsh, Haut commissaire aux Solidarités actives, "doivent faire extrêmement attention à ne pas remettre en cause les droits des jeunes lorsqu'ils rentrent sur le marché du travail", a-t-il souligné.
Le chef de l'Etat doit effectuer vendredi un déplacement en région parisienne sur le thème de l'emploi des jeunes. Il devrait annoncer "un plan d'urgence en faveur des jeunes", axé sur l'essor de l'apprentissage et des formations en alternance, la création de 50.000 contrats aidés et d'un service civique volontaire rémunéré.
S'agissant de l'alternance, M. Prévost a insisté sur le fait qu'il s'agissait à ses yeux d'un "dispositif de formation", et "pas d'une solution d'embauche". Le projet d'emplois aidés, "c'est un amortisseur", a-t-il dit, "il faut voir".
Quant à l'idée d'un service civique rémunéré, il l'a qualifiée de "noble cause". Toutefois, "je ne pense pas que, quand on parle d'emploi des jeunes, il y ait besoin de dispositifs qui servent à occuper les jeunes à autre chose qu'à travailler ou à se former", a-t-il dit.
"Si on veut régler le problème des jeunes dans la durée, il y a besoin de création d'emplois qualifiés", a-t-il conclu.