
Le parquet de Bruxelles a confirmé mercredi avoir ouvert une enquête sur la communication financière de la banque franco-belge Dexia, à la suite d'une plainte déposée par un actionnaire qui a également saisi la justice française.
"Une enquête pénale est ouverte au parquet de Bruxelles" à la suite d'une plainte déposée "en mars", a indiqué une porte-parole du parquet, Estelle Arpigny.
"L'enquête est en cours", a-t-elle ajouté, confirmant les affirmations données la veille par le plaignant, un professeur d'université de Perpignan (sud de la France), Robert Casanovas. Une source judiciaire française avait indiqué mardi que le parquet de Paris avait lui aussi ouvert le 3 avril une enquête, confiée à la brigade financière, à la suite d'une plainte de M. Casanovas pour "diffusion d'informations fausses ou trompeuses".
M. Casanovas avait acheté début 2008 et dans le courant de l'année 113.390 actions de la banque franco-belge alors que le cours s'élevait à environ 15 euros.
"J'ai subi un préjudice de 685.850 euros", a-t-il confié à l'AFP, reprochant à la banque une communication financière erronée. "Dans ses communiqués, Dexia n'a pas alerté du problème sur les difficultés qu'elle connaît maintenant, mais, plus grave, elle donnait des informations rassurantes et inexactes", a-t-il soutenu.
Touchée de plein fouet par la crise financière venue des Etats-Unis, la banque n'a dû sa survie qu'au plan d'aide mis sur pied par la France, la Belgique et le Luxembourg. Dans le même temps, son cours de Bourse s'est effondré: début mars 2009, lorsque M. Casanovas a vendu ses actions, elles ne valaient plus que 1,21 euros.