
Nicolas Sarkozy a demandé vendredi aux dirigeants des banques françaises d'être "en pointe" dans l'application des conclusions du G20 et de se montrer "particulièrement exemplaires" dans leurs relations avec les fonds spéculatifs et les paradis fiscaux.
Le chef de l'Etat a demandé aux dirigeants des grandes banques françaises qu'il a réunies à l'Elysée d'être "en pointe dans la mise en oeuvre des conclusions du sommet de Londres" et "de se montrer particulièrement exemplaires dans leurs relations avec les fonds spéculatifs (hedge funds) et les centres non coopératifs", a indiqué la présidence dans un communiqué.
"Le contexte actuel est en effet une opportunité pour les banques françaises de proposer de nouvelles conditions d'exercer leurs différents métiers. Cette modernisation est attendue par leurs clients", a ajouté l'Elysée.
Nicolas Sarkozy a également souhaité que ses interlocuteurs soient "une force de proposition vis-à-vis des autorités et des banques européennes dans tous les domaines abordés par le G20" et rappelé qu'il serait "vigilant" en matière de "respect des règles et du marché intérieur européen".
Concernant le financement de l'économie, le président a enfin demandé aux banquiers de "travailler avec les autorités à de nouvelles initiatives pour améliorer le financement de l'économie".
"Nous avons eu une excellente réunion technique avec les représentants des banques", a estimé à l'issue de la réunion la ministre de l'Economie Christine Lagarde, se réjouissant que "les banques françaises soient à l'initiative".
Le directeur général du Crédit agricole et président de la Fédération bancaire française (FBF) Georges Pauget a pour sa part affirmé que "le financement de l'économie française" et la "mise en oeuvre des décisions du G20" constituaient ses "deux grandes priorités".
"Les banques françaises ont été exemplaires et ont anticipé les décisions du G20 dans la mise en oeuvre des dispositions concernant la rémunération des traders", a poursuivi M. Pauget, ajoutant qu'elles prendraient "des initiatives pour ce qui relève des paradis fiscaux".
Il s'est par ailleurs déclaré "préoccupé" au sujet des "conditions de concurrence inégales qui peuvent être la conséquence de dispositions arrêtées par certains Etats, y compris des Etats européens" et a indiqué que les dirigeants des banques seraient "extrêmement attentifs" à ce sujet.
Réunis le 2 avril à Londres, les chefs d'Etat et de gouvernement du G20 se sont engagés à renforcer la régulation du système financier international en matière de rémunération des banquiers, de contrôle des hedge funds et des agences de notation ou de lutte contre les paradis fiscaux.