La Caisse des dépôts (CDC) "n'est pas une poule aux oeufs d'or", a affirmé jeudi le syndicat CFDT de l'établissement, qui met en garde contre des ponctions trop importantes de ses ressources par le gouvernement, susceptibles de la fragiliser.
Le syndicat évoque notamment le Fonds stratégique d'investissement (FSI), contrôlé majoritairement par la CDC (51% du capital) et dont l'Etat est actionnaire à hauteur de 49%.
"L'urgence dans la crise ne peut pas justifier que, par le biais du FSI, le gouvernement dépouille la CDC de ses réserves", juge la CFDT.
Le FSI a été créé à la demande du président de la République Nicolas Sarkozy pour soutenir des pme présentant un potentiel de croissance et sécuriser le capital d'entreprises stratégiques.
Depuis le début de la crise financière, la CDC est également intervenue, au côté de l'Etat français, pour renflouer la banque franco-belge Dexia à hauteur de deux milliards d'euros.
Depuis l'annonce de cette recapitalisation, fin septembre, le cours de Dexia a perdu près des deux tiers de sa valeur.
La CDC a également alloué cinq milliards d'euros aux collectivités locales et prêté deux milliards d'euros à la banque publique Oséo.
La Caisse "doit pouvoir développer son action à son propre rythme", estime la CFDT. "Le souci du long terme interdit de casser la tirelire et impose de continuer à l'alimenter".
Selon Les Echos, la CDC a perdu 1,5 milliard d'euros en 2008, ce qui constitue la première perte l'histoire de cet établissement parapublic, créé en 1816.
Le rôle traditionnellement dévolu à la CDC, qui gère notamment une partie de l'épargne des Français et finance le logement social, est celui d'un investisseur de long terme.