Le gouvernement a augmenté la part de l'Etat dans la prise en charge des salariés de la filière automobile et du textile placés au chômage partiel, dans un accord cadre annoncé jeudi par les secrétaires d'Etat Laurent Wauquiez (Emploi) et Luc Chatel (Industrie).
"Cet accord, valable 3 mois à compter de la signature (1er avril) et reconductible une fois, s'applique à partir du 1er février dans l'industrie automobile", ont précisé MM. Chatel et Wauquiez dans un communiqué.
Il augmente la prise en charge des heures chômées par l'Etat, qui est portée à 5,08 euros de l'heure dans les entreprises de plus de 250 salariés (+1,75 euros) et à 5,34 euros de l'heure dans les entreprises plus petites (+1,50 euros).
"En contrepartie, les entreprises qui adhéreront à l'accord cadre devront s'engager au maintien dans l'emploi des salariés concernés pendant au moins 6 mois", indique le communiqué. Elles devront également "respecter un objectif cible de formation de 10 jours par salarié (...)".
L'accord est issu du "pacte automobile" conclu le 9 février avec les fédérations patronales de la métallurgie (UIMM), de la plasturgie, du textile et le conseil national des professions de l'automobile (commerce et réparation), rappelle le communiqué.
Il s'ajoute aux coups de pouce du gouvernement donné à la filière automobile en décembre à travers la prime à la casse et un milliard d'euros accordé aux filiales de crédit des constructeurs.
Depuis janvier, dans le textile, l'habillement, l'automobile et le commerce de véhicules, des plages de chômage technique sont désormais autorisées sur plus de la moitié de l'année (1.000 heures/an).
Epargnés par un licenciement, au moins provisoirement, les salariés au chômage partiel n'apparaissent pas dans les statistiques du chômage.
Ils touchent un pourcentage de leur salaire, dont une partie vient de l'Etat.