L'un des principaux syndicats de Pôle emploi, le SNU-FSU, a jugé "insuffisants" les renforts annoncés mardi par le chef de l'Etat pour répondre à l'inscription en masse des demandeurs d'emploi avec la crise, parlant de "mesurette".
Selon le SNU-FSU, avec 1.800 équivalents temps plein, "on est loin du compte" et il faut "un plan d'urgence accompagné d'un moratoire sur la réorganisation de Pôle emploi", issu de la fusion de l'ANPE avec les Assedic.
"L'inscription en masse de demandeurs d'emploi des derniers mois fait exploser les conditions de réception et de constitution de dossiers", affirme le syndicat dans un commmuniqué.
Les entretiens sont "de plus en plus brefs et bâclés", les conseillers surchargés avec "200 ou plus" personnes au chômage à suivre, il y a "plus de trois mois d'attente de décision pour les dossiers d'indemnisation des nouveaux inscrits" et "ce ne sont pas des mesurettes successives qui vont régler le problème", ajoute le SNU-FSU.
Mercredi dernier, l'ensemble des syndicats du personnel (CFE-CGC, CGT, CFDT, CFTC, FO, SNAP, SNU, SUD, Unsa) avaient mis en garde la direction contre "la mise en place chaotique de Pôle emploi" et exigeant un "plan d'embauches massives".
Selon eux, "la naissance de Pôle emploi est un amplificateur et un accélérateur de la dégradation sans précédent des conditions de travail de l'ensemble du personnel", selon eux, et "cet état de fait dégrade la qualité du service rendu aux demandeurs d'emploi".