Le secrétaire au Trésor américain Timothy Geithner s'est dit hostile à la création d'un "supergendarme" de la finance internationale, estimant que la régulation des institutions financières devait continuer à s'effectuer à l'avenir sur une base nationale.
"Une autorité nationale doit avoir la responsabilité de la supervision globale de ses institutions", a fait valoir M. Geithner dans un entretien diffusé lundi soir par le Financial Times sur son site internet.
"Nous n'allons pas donner à quiconque la responsabilité de décider quel est l'équilibre souhaitable entre sécurité et efficacité pour NOS marchés", a-t-il mis en garde. Dans le même temps, les réformes entreprises sur une base nationale "ne marcheront pas si nous ne sommes pas en mesure d'amener d'autres" à partager nos vues, a reconnu M. Geithner.
Le ministre, qui accompagne le président Barack Obama au sommet du G20 à Londres, s'est par ailleurs dit "sceptique sur la capacité des banques centrales et des régulateurs à sonner l'alarme tôt contre les crises".
M. Geithner a récusé l'idée que son pays ne viendrait au G20 qu'avec pour seule volonté de pousser les autres pays à faire plus pour la relance.
Il a souligné que les positions des uns et des autres n'étaient pas si éloignées au sein de ce forum: "par rapport à là où nous en étions en 1998 pendant la crise asiatique, il y a un plus grand degré de consensus".
"L'écart entre la position des Français, des Allemands, des Américains, des Chinois - c'est un très petit écart", selon lui.