La secrétaire confédérale de la CGT Agnès Nathon a souhaité mercredi que le plan d'urgence en faveur de l'emploi des jeunes annoncé par Nicolas Sarkozy soit "conditionné à un engagement réel, concret des entreprises" pour qu'il ne soit pas réduit à un "effet d'aubaine".
"Nous disons +OK pour un plan d'urgence+, mais à condition que cela soit conditionné à un engagement réel, concret des entreprises", a déclaré Agnès Nathon à l'AFP, appelant de ses voeux une négociation avec le patronat pour sceller cet engagement.
"Les 1,5 milliards d'euros (budget proposé par le Haut commissaire à la Jeunesse Martin Hirsch) vont servir à financer les salaires et les dispositifs de formation: on baisse une nouvelle fois le coût de travail pour favoriser l'emploi. Si ça avait marché, ça se saurait", a-t-elle assuré.
"Si cet argent est uniquement versé comme subventions ou aides aux entreprises qui ne débouchent sur aucune formation qualifiante et une embauche durable dans un emploi de qualité, ce sera un gâchis supplémentaire", a-t-elle estimé.
"L'emploi de 200.000 jeunes doit se faire dans des emplois en tension comme les services à la personne, d'une moyenne d'utilisation de 10 heures hebdomadaires, l'hôtellerie-restauration, le bâtiment, bref des emplois dont on sait qu'ils sont des emplois précaires, mal qualifiés, mal reconnus et mal rémunérés", a expliqué Mme Nathon.
Le président Nicolas Sarkozy a annoncé mardi qu'"un plan d'urgence en faveur des jeunes" axé sur l'essor de l'apprentissage et des formations en alternance serait présenté avant le 15 avril.