La société de conseil et d'ingéniérie Alten, qui emploie près de 3.800 salariés en France, s'est vu refuser une autorisation de mise au chômage partiel de 400 collaborateurs par la direction départementale du travail, a-t-on appris mercredi auprès de la CGT.
Sollicitée par l'AFP, la direction d'Alten n'avait pas réagi mercredi en fin d'après-midi.
Selon la Fédération CGT des personnels des sociétés d'étude, de conseil et de la prévention, la direction départementale du travail a relevé "l'absence de réels motifs justifiant le recours au chômage partiel".
"Rien ne permet de justifier et d'objectiver la mesure envisagée auprès de 400 salariés sur 3.790 que compte l'entreprise, tant au regard du caractère collectif attaché à la mesure qu'à l'appréciation de l'ampleur des difficultés" de l'entreprise, écrit la Direction du travail, citée par la CGT dans un communiqué.
La demande portait sur la période allant du 19 février au 18 mai 2009.
Selon un délégué CGT de l'entreprise, "130 salariés ont déjà été mis au chômage partiel depuis le 19 février, à raison de quatre jours par semaine".
"Rien n'a été mis en place pour tenter d'éviter le chômage partiel, comme la formation ou la réduction du temps de travail", a estimé le cégétiste.
Alten est une société française de conseil et d'ingénierie dans les nouvelles technologies dont le siège social est à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), en banlieue parisienne, avec des bureaux dans plusieurs régions et à l'étranger.
Elle se présente comme le leader européen dans son activité et intervient dans différentes secteurs, dont les transports (automobile et aéronautique), les télécoms, l'énergie et les banques.