Les acquisitions en France de biens immobiliers par les étrangers résistent bien malgré la crise et "les tendances de ce début d'année ne sont pas mauvaises", selon BNP Paribas International Buyers.
"L'immobilier en France, alors que les bourses dévissent et que les marchés immobiliers britanniques et espagnols ont nettement chuté, apparaît comme un refuge", a affirmé mercredi la filiale de BNP Paribas, numéro un du financement d'achats immobiliers par les non-résidents, avec 20% de parts de marché.
"Les apporteurs d'affaires disent qu'ils retrouvent les niveaux de l'an dernier", ont assuré les responsables de la banque lors d'une conférence de presse.
"Autrefois les Anglais, qui forment 25% de la société, étaient surtout intéressés par acheter une maison en France ou en Espagne. Aujourd'hui l'Espagne fait peur", ont-ils ajouté.
En 2008, BNP International Buyers a réalisé un chiffre d'affaires (distribution de crédits immobiliers aux particuliers) de 595 millions d'euros, contre 485 millions en 2007.
Au quatrième trimestre 2008, en pleine crise financière, le chiffre d'affaires a atteint 139 millions d'euros, contre 105 millions un an plus tôt.
Selon une enquête réalisée en février auprès d'un échantillon de 202 étrangers ayant acheté un bien immobilier en France au cours des trois dernières années, 9% pensent vendre leur bien dans les prochaines années, 18% l'envisagent, 73% l'excluent. 13% ont l'intention d'acheter dans les prochaines années, 13% l'envisagent, 74% l'excluent.
4% des transactions en France sont réalisées par des étrangers, principalement dans la région parisienne, le Sud et la montagne.