
Le gouvernement a demandé au Medef et à l'Association française des entreprises privées (Afep) de "définir un dispositif opérationnel" d'encadrement de la rémunération des dirigeants en temps de crise "avant le 31 mars", selon un communiqué du ministère de l'Economie reçu mardi.
La ministre de l'Economie Christine Lagarde et le ministre du Travail Brice Hortefeux "ont invité Laurence Parisot (présidente du Medef) et Jean-Martin Folz (président de de l'Afep) à leur soumettre, d'ici le 31 mars prochain, des propositions opérationnelles afin que ces nouvelles orientations deviennent réalité", explique le communiqué.
Nicolas Sarkozy avait souhaité, lors d'une rencontre avec les partenaires sociaux le 18 février, que les dirigeants de sociétés renoncent à leur bonus "lorsque leurs entreprises recourent massivement à du chômage partiel ou décident un licenciement économique d'ampleur".
Le président de la République avait également demandé aux partenaires sociaux d'engager "des discussions sur les thèmes du partage de la valeur et du partage du profit".
D'autre part, selon le communiqué, le décret "permettant l'information et la consultation des comités d'entreprise dès l'attribution d'aides publiques directes" fera l'objet, cette semaine, "d'une concertation avec les partenaires sociaux et sera soumis, vendredi 20 mars, à la Commission nationale de la négociation collective".
Sous la pression du gouvernement, le Medef et l'Afep avaient déjà adopté en octobre un "code d'éthique" sur l'indemnisation et le cumul des mandats des dirigeants d'entreprises. Début janvier, ce code avait été adopté par la quasi totalité des grandes entreprises françaises cotées en Bourse.