Les banques suisses pourraient perdre jusqu'à 7% de leurs actifs sous gestion après l'annonce par Berne d'un assouplissement du secret bancaire en vigueur dans la Confédération, a appris l'AFP lundi auprès d'analystes.
Les retraits de capitaux de la Suisse pourraient s'élever entre 2% à 7% du total des actifs sous gestion dans les grandes banques du pays, selon une étude de la banque américaine Citigroup.
L'assouplissement du secret bancaire suisse aura cependant des conséquences "plus bénignes qu'anticipées" pour les grands établissements helvétiques, estiment les analystes de Citigroup dans une note.
Dans le détail, les analystes tablent sur un recul des actifs sous gestion de 1,5% pour UBS, 1,8% pour Credit Suisse et 5,1% pour Julius Baer.
L'exposition de cette dernière aux clients "offshore" (non domiciliés en Suisse) est relativement importante comparé aux autres groupes, avec environ 36% des actifs sous gestion provenant de clients "offshore" européens, contre seulement 29% pour UBS et 24% pour Credit Suisse, soulignent les analystes.
La Suisse, première place mondiale pour la gestion de fortune, s'est rangée vendredi derrière les standards de l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) en matière d'entraide administrative.
Après avoir résisté aux attaques contre sa législation, la Confédération s'est engagée à renforcer l'échange d'information avec d'autres pays, au "cas par cas" et sur "demande concrète et justifiée".