CGT et FO ont exprimé formellement vendredi leur opposition à la nouvelle convention d'assurance-chômage, lors d'une réunion des partenaires sociaux avec le gouvernement, qui va devoir convoquer une nouvelle réunion mercredi avant d'agréer le texte, selon des sources concordantes.
L'agrément du gouvernement est nécessaire pour l'entrée en vigueur, en principe au 1er avril, de ce texte, signé par la seule CFDT et qui définit les conditions d'indemnisation des demandeurs d'emploi jsuqu'à la fin 2010.
La CFTC et la CFE-CGC ont désapprouvé le texte mais faute de mettre leur veto, ont fait le choix de le laisser passer, puisque seule une minorité de syndicats (deux sur cinq) s'y sont formellement opposé.
La CFE-CGC a fait l'objet d'intenses pressions en ce sens de la part du patronat et du gouvernement, notamment du secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez. Celui-ci est convaincu, comme la CFDT, que le texte apportera de "vrais plus", notamment l'entrée en indemnisation de jeunes chômeurs jusque là exclus.
Pour FO et la CGT, la convention a pour principal défaut de ne pas résoudre le problème de fond du système d'assurance-chômage, à savoir qu'il ne couvre même plus un chômeur sur deux. Les autres sont à la charge de la collectivité (RMI, ASS) et un tiers doit se débrouiller sans rien, en vivant sur le revenu du conjoint.
Le texte prévoit en outre, à la demande du patronat, une diminution automatique des cotisations à partir du 1er juillet 2009, si le régime d'assurance devenait excédentaire à ce moment-là d'au moins 500 millions d'euros.
L'hypothèse paraît peu probable, mais le principe est entériné, alors que selon la CGT, l'heure serait plutôt à trouver de nouvelles ressources pour le régime.