Le fabriquant de cigarettes et cigares hispano-français Altadis (groupe Imperial Tobacco) a annoncé mercredi un accord avec les syndicats sur la suppression de 613 emplois en Espagne, représentant environ 10% de l'effectif d'Imperial dans ce pays.
Le groupe hispano-français racheté en 2008 par le britannique Imperial Tobacco, prévoit de supprimer 780 emplois et de créer parallèlement 167 nouveaux postes, soit la perte nette de 613 emplois.
Ces réductions s'intègrent au projet de restructuration présenté en juin 2008 par Imperial Tobacco dans le cadre de l'absorption d'Altadis, explique la société hispano-française dans un communiqué.
Ces réductions d'effectifs s'accompagneront d'un plan social d'incitation aux départs à la retraite anticipée, d'incitation aux départs volontaires et de redéploiements internes d'employés.
"La réorganisation prévue va renforcer l'Espagne en tant pays clé dans le groupe Imperial Tobacco, comme marché et pays producteur, avec la consolidation de deux sites, à Logroño (nord) et en Cantabrie (nord) comme centres de dimension internationale", souligne le groupe.
Imperial Tobacco avait pris le contrôle d'Altadis en janvier 2008, à l'issue d'une OPA d'un montant global de 12,8 milliards d'euros recommandée par la direction après le rejet de deux précédentes approches par le même Imperial.
Altadis qui était né en 1999 de la fusion entre la Seita (ex-régie publique française) et le groupe espagnol Tabacalera, n'est plus coté en bourse depuis février 2008.
Altadis fabrique et commercialise Gauloises, Gitanes, Fortuna, et est également numéro un mondial du Havane tandis qu'Imperial rassemble les marques JPS, Davidoff et le papier à rouler Rizla. Imperial affiche une part de marché mondiale de 9%, loin derrière le leader américain Philip Morris (24%).