Le directeur général de Pôle emploi, Christian Charpy, a exposé vendredi au conseil d'administration des "actions" pour faire face à la charge de travail accrue liée à la montée du chômage, jugées insuffisantes par certains syndicats, qui veulent une hausse des effectifs.
Après un point sur les conséquences de l'afflux d'inscrits, M. Charpy a affirmé que "les difficultés rencontrées fin 2008 en raison de la situation économique dégradée étaient maîtrisées", selon un communiqué de Pôle Emploi.
Les dossiers en attente oscillent "entre 50.000 et 55.000, ce qui correspond à un niveau normal de traitement" et "il n'y a aucun retard dans le versement des indemnités", a-t-il affirmé. Les plates-formes téléphoniques gérant les appels au 39 49 sont maintenant en mesure de traiter 70% des appels reçus.
Selon Séverin Prené (CFDT), M. Charpy a annoncé l'embauche de 400 équivalents temps plein en CDD pour remplacer les personnes en formation, des recrutements anticipés pour remplacer les départs en retraite, des redéploiements liés à la fusion "pour mettre plus d'agents en lien direct avec les demandeurs d'emploi ou recours accéléré aux opérateurs privés".
Pour la CFDT, "ce plan d'action est nécessaire pour revenir à la qualité antérieure du service et répondre aux grandes difficultés sur le terrain mais il faudra des améliorations pour remplir les objectifs de la convention Etat-Unedic-Pôle emploi, comme 60 demandeurs d'emploi suivis par conseiller".
FO a demandé "une augmentation d'effectifs sur le terrain, où la situation est très tendue", selon son représentant Stéphane Lardy. "Les redéploiements ne suffisent pas. Il faut des créations d'emplois pérennes", a-t-il dit à l'AFP, évoquant une anticipation des recrutements prévus en 2010 et 2011.
"Je crains que les mesures réversibles décidées soient en deça des besoins. Les gens de Pôle emploi ont le sentiment d'aller dans le mur", a commenté Gabrielle Simon (CFTC).
Le secrétaire d'Etat à l'Emploi, Laurent Wauquiez, s'est dit prêt jeudi "à mettre des effectifs en plus" à Pôle emploi si nécessaire pour répondre à la charge de travail provoquée par l'afflux de chômeurs, mais "pas des mille et des cent".